Responsabilité

 

Etre adulte c’est être responsable, de ce que l’on fait et de ce que l’on ne fait pas, de ce que l’on dit et de ce que l’on ne dit pas.

La responsabilité est un vaste sujet et souvent un sujet central de l’accompagnement, que ce soit en accompagnement individuel comme en accompagnement collectif.

 

1 – Prendre conscience de sa responsabilité

Il est plus facile de penser que ce qui nous arrive est lié au hasard de la vie, au comportement de tel ou tel ou même à notre caractère. J’entends parfois des personne me dire « Moi, je suis comme cela, je dis les choses cash et je sais que parfois cela me porte préjudice, mais j’ai toujours été comme cela et on ne change pas « .

En effet, c’est comme cela pour le moment. Et si j’ai conscience que cela me porte préjudice qu’ai-je à gagner de ne pas chercher à me comporter différemment ?

J’ai à gagner de penser que c’est ainsi, du fait de mon caractère, qu’on me l’a d’ailleurs beaucoup répété et que je n’ai aucune responsabilité dans l’affaire. Ce que j’y perd, c’est une forme de rigidité qui peut m’empêcher de faire ce que je souhaite, d’aller où je veux, de rejoindre ceux avec lesquels j’ai envie de contribuer.

Prendre conscience de cette responsabilité c’est reprendre le pouvoir d’agir pour soi, pour les autres et tracer son chemin. 

 

C’est pouvoir décortiquer nos raisonnements (en voix off) :

 

Dialogue

Et là deux options :

  • Je prends conscience de ma part de responsabilité dans la situation,
  • Je ne prends pas conscience de ma part de responsabilité.

Dans la première situation, je vais pouvoir réfléchir à ce que je suis prêt à faire pour que ma relation avec mes collègues évolue, les actions que je peux mettre en place, la stratégie que je peux construire et sur laquelle je peux m’appuyer.

Et dans le second cas, je vais reporter la responsabilité sur autrui et attendre que les choses évoluent d’elles-même.

 

Revenir sur notre part de responsabilité dans toutes les situations que nous vivons libère notre pouvoir d’agir et de conduire nos vies.

 

2- Prendre conscience de sa seule responsabilité

Et en même temps, si nous sommes entièrement responsables pour nous même et que nous pouvons l’être pour des personnes qui on besoin d’être protégées (enfants, personnes âgées, personnes dépendantes…), nous ne sommes pas responsables de tout ce qui arrive aux autres adultes indépendants qui nous entourent !

De ce point de vue là, il y a également une prise de conscience à développer de ce qui nous appartient et de ce qui ne nous appartient pas pour pouvoir nous positionner à la juste place.

En effet, le risque est d’entrer dans des jeux psychologiques et de nous positionner en sauveur de certaines situations.

En équipe, on peut l’observer lorsqu’un collègue défend le point de vue supposé d’un autre, alors même que cette personne ne s’exprime pas. Ou alors, lorsque l’on propose de faire à la place de alors même que la personne concernée n’a pas exprimé de besoin d’aide.

 

3 – Prendre toute notre place

Développer la conscience que l’on a de notre responsabilité nous permet d’être à notre place et de prendre toute notre place.

  • Oser aller voir notre manager pour exprimer nos besoins lorsqu’ils ne sont pas satisfaits,
  • Aller voir notre manager pour lui faire part de tout ce que nous apprécions dans notre collaboration,
  • S’exprimer avec authenticité pour partager des idées,
  • S’autoriser a agir différemment pour être en accord avec nos valeurs,
  • Accepter une situation et surmonter notre frustration car cela a du sens dans un contexte plus global

 

Pour aller plus loin, différemment, je vous invite à visionner ce TEDx « Et si la responsabilité était une émotion | Nathalie Gimenes »    https://www.youtube.com/watch?v=9jk_npMvIk4