Le leader a pour rôle d’optimiser l’énergie du groupe afin d’atteindre l’objectif. Pour cela il s’assure perpétuellement que la culture du collectif est adaptée aux évolutions et aux besoin de l’environnement.

En quoi le leadership est fondamental dans l’efficience d’un collectif  ?

Qu’est ce qui constitue un groupe ?

Commençons déjà par définir ce qu’est un groupe.

Selon la Théorie des Organisations de Eric Berne, un groupe est un ensemble d’individus qui dispose d’une frontière majeure avec l’extérieur, de frontière mineurs internes (éventuelles) et d’un leader. On pourrait le schématiser de la façon suivante :

Un groupe sans frontière qui le sépare du reste de son environnement pourrait être appelé foule, masse, assemblée…

Ce groupe a 3 activités principales :

  • Le travail
  • Le processus (réfléchir à comment faire)
  • Le combat (le maintien des frontières)

Quel est le rôle du leader ?

Toujours selon la Théorie des Organisations de Eric Berne, l’autorité est constituée du Leadership et de l’ensemble des règles sur lesquelles s’appuie le collectif pour fonctionner (appelé le Canon).

Leadership

Le Leader peut être :

  • Responsable : effectivement nommé pour assumer ce rôle,
  • Effectif : celui qui, en réalité, prend les décisions
  • Psychologique : celui qui rassure le groupe par sa présence. Il a une expertise ou un comportement qui permet au groupe d’avancer.

Il peut également être :

  • Primal : le fondateur du groupe, ce qui lui donne un ascendant fort car il a imprimé sa propre culture dans la culture du groupe
  • Evhémère : dans ce cas il est non seulement le fondateur, mais il a également été « déifié » comme L’abbé Pierre pour Emmaüs, par exemple. Même en son absence, on continue à faire comme il/elle aurait fait, alors même que l’environnement, le contexte ont changé.
Situé au centre du collectif son rôle est multiple.
1 – Faire respecter les règles

Sur quel cadre le leader s’appuie-t’il  ?

  • Qu’est ce qui est définit au niveau général (contrat de travail, règlement intérieur, fiche de poste…) ?
  • Qu’avons-nous définit ensemble : Comment travaillons-nous ensemble ? Comment se parle-t’on ? Comment s’organisent nos réunions ? Comment prenons-nous les décisions ? Que partageons-nous avec l’extérieur ?

La difficulté, pour le leader, est de ne jamais déroger, même si il a très envie de faire plaisir et que l’impact à court terme peut sembler négligeable. En effet, essayer de transgresser les règles est un comportement normal de « test » du leader. On se pose la question : « Est-ce qu’il tient la barre ? » « Est-ce que le lien est suffisamment solide ? » « Est-ce que je suis suffisamment en sécurité pour pouvoir être moi-même ?  »

Si la règle n’est plus d’actualité, alors, il est souhaitable de le dire et de mettre en place le processus qui permettra de la questionner de façon collective,  avec les bons interlocuteurs, en fonction du niveau d’impact sur le collectif.  On pourra revenir vers le groupe avec une règle mise à jour de façon explicite pour tous.

2 – Etre au contact de l’environnement et vérifier que le fonctionnement du groupe évolue en fonction des besoins de l’environnement.

Comment le leader accompagne-t’il le changement ?

En effet, en quoi ce groupe apporte un service et quelle qualité de service vis-à-vis de son environnement ? S’il n’y a plus de demande, alors le groupe meurt.

Le leader doit donc être au contact de l’environnement interne et externe pour sentir les évolutions, les besoins, les attentes et faire évoluer le collectif et le résultat qu’il produit afin d’ être en phase avec les besoins.

Or cette évolution se co-construit et se trouve au carrefour de la stratégie et de l’opérationnel. Cela nécessite de développer des relations de qualité qui vont permettre à chacun de s’investir suffisamment dans le changement, d’écouter le point de vue de l’autre, d’accepter de changer de point de vue.

3 – Optimiser l’énergie du groupe

Comment le leader est-il attentif à la régulations des relations dans le groupe ?

Si les individus n’ont pas tissés de liens professionnels suffisamment forts, une relation de confiance suffisamment solide alors c’est un des rôles du leader que de faire progresser le groupe dans ses relations. Il prend soin d’identifier les évitements, les oppositions, les jeux relationnels, les tensions et sait les repositionner dans leur contexte pour clarifier ce qui se passe et l’expliciter avec le groupe. Ainsi, il transforme une situation en acte managérial.

 

Leader est un rôle qui va bien au-delà de « faire tourner la boutique ».

Il interroge sur la façon dont elle tourne et accompagne les individus vers plus de responsabilité et d’autonomie, et ce, sur un temps long qui peut même aller au delà de sa propre implication dans le groupe.

 

Pour allez plus loin sur ce sujet passionnant, je partage une conférence inspirante de Christian Monjou – Conférence Tilt – 2019 – Angers