Les problèmes humains naissent d’abord de la négation systématique de la réalité humaine et de la réalité des phénomènes de groupe
Roger Mucchielli
Que l’on soit manager, dirigeant, enseignant, éducateur, formateur, coach, facilitateur… apprendre à lire ce qui se passe dans un collectif est un levier puissant pour favoriser la cohésion et améliorer le fonctionnement des groupes.
« La dynamique des groupes » – Processus d’influence et de changement dans le vie affective des groupes de Roger Mucchielli est un ouvrage à lire et à relire 💫 J’en partage ici une synthèse.
Un groupe primaire est :
Une foule, une assemblée n’est pas un groupe primaire, en revanche, un petit village, un groupe d’amis, des personnes dans un camp de vacances, un groupe de formation, une classe, un comité, un groupe de discussion, sont des groupes primaires.
Les caractéristiques d’un groupe sont :
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Le groupe est un être ayant sa vie propre, ses opinions, ses réactions, ses valeurs. Intégrer un groupe a un impact sur chacun des individus via l’influence et la pression de conformité.
📍 La structure latente
📍 La notion de rôles
📍 Les tensions internes
📍 Cohésion et dissociation
🔸 La structure latente est la façon dont chacun :
Le réseau de communication informelle exprime la structure latente du groupe. Celui-ci doit se comprendre par rapport aux objectifs du groupe, sa progression vers ses objectifs, ses besoins, ses attentes.
Un outil pour le cartographier : Le sociogramme 👨👩👧👧
🔸 La notion de rôles
Les rôles sont des attitudes significatives par rapport au groupe. Il existent plusieurs rôles et ils ne sont pas nécessairement concordants. Il y a :
Les rôles sont étroitement liés à la vie du groupe. Il peut y avoir des rôles à jouer dont personne ne veut, des rôles joués par rapport au groupe (unificateur, bouffon, saboteur..), des rôles joués par rapport à la tâche (informateur, accélérateur, frein…).
Tous ces rôles, leur développement ou leur modification font la dynamique de groupe
🔸 Les tensions internes
Les tensions intra-groupe sont des états émotionnels latents qui ont un impact sur le travail et l’harmonie du groupe. Attention à ne pas confondre les oppositions d’opinions ou les conflits intellectuels, qui sont utiles au groupe, avec les tensions négatives.
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Celles-ci sont au nombre de 4 :
La résolution passe par la prise de conscience des membres du groupe de ce qui provoque cette tension pour la résoudre.
🔸 Cohésion et dissociation
La cohésion du groupe est fondée, en grande partie, sur la qualité du lien d’appartenance.
📍 L’autorité dans le groupe primaire
📍 La taille d’une équipe
📍 Les canaux de communication
📍 Le moral du groupe
On appelle structure formelle l’organisation hiérarchique et fonctionnelle du groupe, avec son caractère officiel et obligatoire. La structure à pour fonction de garantir la sécurité du groupe, d’être facteur de confiance et de coordination.
Tout groupe qui se constitue, développe une organisation formelle de sa structure, laquelle engendre une autorité (des règles, des responsabilités, des rôles, une coordination, des sanctions).
La structure formelle définit des fonctions par rapport à des objectifs et chaque individu se trouve investi d’une position sociale, d’un statut, d’un rôle, de droits, de devoirs.
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L’individu devient ainsi au centre d’un système d’attentes et d’exigences, de normes de comportements attendus. Un veilleur de nuit doit faire des rondes, un conducteur de bus doit savoir conduire un bus… Et au delà des attentes en terme d’activité, il existe également des attentes en terme de relation avec les autres.
🔸 L’autorité dans les groupes primaires
Tout groupe s’organisant produit de l’autorité pour pouvoir survivre. Et cette autorité est avant tout, facilitatrice de la tâche et des relations internes.
Le leader a 5 fonctions :
🔸 Quelle serait la bonne taille d’une équipe ?
Si les interactions sont à sens unique, un chef d’orchestre peut animer 300 musiciens, un régiment peut contenir 800 soldats en rang. Dès lors que les interactions sont bilatérales, nombreuses, de modalités différentes et complexes (informations, consignes, feedback, gestes, paroles, messages écrits…), alors la taille idéale d’une équipe est de 6 à 12 personnes.
🔸 Structure formelle et canaux de communication
A partir du moment où nait une structure formelle, nait la forme du réseau de communication. Et cette forme a des effets spécifiques sur le groupe.
Ce sont les travaux de Bavelas et de Leavitt (1950) qui ont permis d’identifier plusieurs formes de canaux de communication, leur impact sur la quantité d’informations échangées, la résolution de problème, l’émergence de leader et la satisfaction des membres du groupe. La forme du réseau définit, pour chaque poste, le degré d’accessibilité à l’information.
Plus nous avons une place centrale dans la circulation des informations et plus nous nous sentons indépendant, responsable et satisfait.
🔸 Le moral et la démoralisation des groupes
Nous avons déjà vu des situations qui peuvent influer sur le moral d’un groupe comme les conflits latents, les rivalités de leadership, les pressions internes ou externes. Ici il s’agit d’identifier les impacts de la structure du groupe sur le moral de celui-ci.
Il peut exister des conflits de structure :
Les 7 facteurs du bon moral des groupes sont :
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💫 Comprendre la façon dont fonctionne les groupes et être capable de s’appuyer sur différents outils pour identifier ce qui est à l’oeuvre derrière les comportements m’est précieux pour accompagner les équipes.