𝗣𝗮𝗿𝗮𝗱𝗼𝘅𝗲 : Association de deux faits, de deux idées contradictoires (Le Robert)

 

Nous vivons dans un monde paradoxal, ambigu et ambivalent. 

 

Nous sommes confrontés à des idées contradictoires, dont l’interprétation est incertaine et nous-même ressentons des sentiments complexes face à cela. Nous voulons tout et son contraire.

Voila ce qui rend l’exercice du management, de la direction d’organisation, du leadership si exigeant.

Concrètement, le manager, le dirigeant, le leader se trouve à devoir conjuguer :

🔸 Court terme et long terme

🔸 Innovation et développement (de produits / services existants)

🔸 Rentabilité et responsabilité sociale

🔸 Création et standardisation

🔸 Dirigisme et libéralisme

🔸 Ordre et désordre

🔸 …

Comment naviguer dans cette complexité ? 

 

Première étape : Prendre conscience de cette complexité et l’accepter.

Accepter de ne pas tout savoir, de n’avoir pas toute les cartes en main pour décider, de ne pas comprendre totalement nos propres fonctionnements ni ceux des autres. Accepter le fait qu’il n’y a pas une vérité mais une réalité et une multitude de points de vue.

 

 

D’une certaine manière, accepter que le monde nous échappe.

Deuxième étape : Travailler ses modèles mentaux

Notre culture, notre système éducatif, nos raisonnements sont basés sur des liens de causalités linéaires. « Je vois cela » « donc il va se passer cela » ou alors « donc il est normal qu’il se passe cela ». La situation est tellement plus complexe. Je ne vois qu’une partie de la réalité et je n’ai pas accès à tout ce qui se passe de façon dynamique.

Pour progresser dans notre compréhension du monde est découvrir d’autres modèles de raisonnement, il peut être utile de se former, de lire ce que certains auteurs ont pu modéliser pour nous montrer une autre façon de saisir les situations, les interactions.

Pour cela, je recommande :

  • Manager (dans et avec) la complexité – Dominique Genelot
  • La 5ème discipline – Peter Senge

 

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Dans Manager (dans et avec) la complexité, les trois premiers chapitres sont consacrés au déconditionnement de notre système de pensée lié à la science classique. Comprendre pourquoi nous pensons comme nous le faisons actuellement est passionnant !

Troisième étape : Entrer dans l’action

Se mettre en mouvement en mettant la réalité à l’épreuve de nos lectures et apprentissages…  et inversement.

Lorsque l’on vit une situation, que l’on a besoin de décider, de se projeter, lorsqu’il y a de l’enjeu, sur quelles bases théoriques peut-on s’appuyer ? Cela permet de ne pas suivre juste nos intuitions ou de faire « comme on a l’habitude de faire ». Prendre des décisions pour demain avec des recettes du passé n’est souvent pas pertinent.

Prendre le temps de la réflexion, accepter de se sentir démuni, aller chercher des sources d’inspiration ou des modes opératoires  ou au contraire aller vérifier que ce que l’on avait prévu de faire est bien adapté au regard de nombreuses expériences passées et partagées peut nous éviter bien des déconvenues.

En conclusion, je dirai que faire le premier pas vers une remise en cause de notre système de pensée est indispensable pour être sur le chemin qui nous permet d’évoluer et de faire évoluer nos équipes et nos organisations.

 

Je partage  l’article,  paru dans L’Harvard Business Review, qui m’a inspiré ce sujet :  https://www.hbrfrance.fr/magazine/2017/05/15390-paradoxes-strategiques/