Comment passer d’une collection d’individu à une équipe engagée ? 

C’est une vraie question !

La première étape est d’être au clair avec le stade de développement de l’équipe que l’on accompagne et d’en faire prendre conscience.

 

En effet, si je souhaite que l’équipe coopère (stade 5/6) alors qu’elle est encore une collection d’individus (stade 1/2), il va être nécessaire d’emmener le collectif vers les stades 3 et 4 avant d’envisager aller plus loin.

Cela nécessite un vrai travail et implique que chaque collaborateur évolue dans sa vision du monde et sa posture ET que le manager évolue de la même façon. D’ailleurs, pour que l’équipe puisse déployer son plein potentiel, et selon la taille de l’organisation, il pourrait même être nécessaire que l’ensemble de l’organisation fonctionne de façon cohérente.

 

Au stade 1, l’équipe se crée. Le manager a un rôle central, les échanges sont plutôt descendants et ont pour thème le cadre de fonctionnement, les objectifs. Les sujets sont opérationnels et il est utile, pour la suite de l’évolution du groupe, de faire en sorte que les interactions se développent.

Au stade 2, les collaborateurs font remonter de l’information sur la façon dont leur activité se déroule, les difficultés qu’ils rencontrent. Les échanges sont opérationnels et chacun commence à mieux se connaitre. Le manager garde une place centrale, il rassemble, distribue, arbitre.

Au stade 3, les collaborateurs se connaissent, savent fonctionner ensemble et certaines activités peuvent être réalisées sans le support ni le contrôle du manager. Un fonctionnement transversal se met en place, même si les décisions restent centralisées.

Au stade 4, les décisions peuvent être prise en groupe sans la présence du manager, même s’il garde encore un rôle dans le fonctionnement du groupe.

Au stade 5, on voit émerger une vision commune, une parité entre les acteurs se met en place, chacun se sent co-responsable de l’attente des objectifs. Le manager n’a plus un rôle lié aux activités opérationnelles ou bien de mode de fonctionnement mais il fait le lien avec le reste de l’organisation et donne une vision plus large de l’environnement.

Au stade 6, chacun se sent co-responsable de la vision. Celle-ci est prise en charge par tous et le rôle hiérarchique devient secondaire.

Ce stade 6 serait-il un graal que toutes les équipes devraient atteindre ? Il n’en est rien. D’abord parce que cela nécessite un investissement important et exige que chacun puisse évoluer personnellement.

  • Suis-je prêt, en tant que collaborateur, à prendre conscience de ma responsabilité et à développer mon autonomie ?
  • Suis-je prêt, en tant que manager, à ce que mes collaborateurs n’aient plus besoin de moi et que ma contribution soit d’un autre ordre ?

Ce qui semble important c’est d’avancer ensemble pour que le travail en commun soit agréable, efficace et ait du sens par rapport à la mission de l’organisation.

Et qui sait, la curiosité pour un autre fonctionnement peut nous donner envie de mettre l’énergie nécessaire à ce changement ?

 

Visuel – Pexels – Pavel Danilyuk