En fin de compte, je crois que c’est toujours le cœur qui décide.

Nikolaus Harnoncourt

Lorsque l’on reprend la définition de DECISION on obtient : Action de décider quelque chose ou de se décider, après délibération individuelle ou collective (source CNRTL).

Il s’agit donc d’un processus qui commence par une délibération individuelle ou collective et qui se termine par une action.

Je trouve intéressant de se pencher sur le processus. Combien de fois prenons nous des décision en pesant le pour et le contre sans se poser la question de méthodes variées que l’on pourrait utiliser ? Combien de fois prenons nous une décision sans nous poser, de façon explicite, la question du processus de décision adapté à la situation ?

Je vous propose de découvrir ou redécouvrir 2 modèles :

  • Théorie de la rationalité limitée: la rationalité procédurale de la décision, le modèle I/M/C – Herbert Simon
  • Théories de la décision politique: les modèles “Garbage can” et « Incrémentalisme » – J. March, C. Lindblom

 

Théorie de la rationalité limitée: la rationalité procédurale de la décision, le modèle I/M/C – Herbert Simon (Source SI et Management)

 

 

Notre comportement n’est pas rationnel : nous n’avons pas accès à l’exhaustivité des informations et nous cherchons a satisfaire nos besoins (quoi qu’on en pense).

La rationalité doit donc venir du processus de décision, qui est organisé en 3 étapes avec des boucles de rétro-action qui permettent d’ajuster en permanence la décision en fonction des évolutions de l’environnement.

  1. INTELLIGENCE : Définir le VRAI problème
  2. MODELISATION : Identifier les différentes options possibles
  3. CHOIX : Choisir l’option et la mettre en oeuvre
Théories de la décision politique: les modèles “Garbage can” et « Incrémentalisme » – J. March, C. Lindblom (Source SI et Management)

 

 

Dans ce modèle, les auteurs démontrent qu’il n’y a pas de lien entre les informations et les décisions. Le processus de décision n’est pas organisé et il relève de la rencontre fortuite de « quatre flux relativement indépendants: des solutions, des problèmes, des participants et des opportunités de choix. »

On peut donc trouver des solution à des problèmes qui existeront plus tard, ou bien identifier des problèmes qui ne trouveront pas de solutions,  ou bien choisir des options pour des problèmes qui n’existent pas …

 

Ce qui m’intéresse dans le fait de rechercher des modèles de prise de décision est bien de se poser la question « Comment est-ce que cette décision doit être prise ? »

  • Est-on bien sur le vrai problème ?
  • Qui est impacté par ce problème ?
  • Sur quel périmètre devons nous collecter des informations ? Faut-il l’élargir ?
  • Qui doit participer à cette décision ?
  • Quel modèle choisit-on ? Vote ? Décision unilatérale ? Compromis ? Intégration des différentes voies possibles ?
  • Quels sont les enjeux de chacun ? Professionnellement et personnellement ?
  • Comment prenons nous en compte nos émotions ?

Car oui, au final, cette dimension de notre humanité n’est souvent pas prise en compte dans le monde professionnel. C’est un indicateur fondamental, source d’informations, dont on se coupe.